Nuala O'Faolain est morte à Dublin des suites d'un cancer à 68 ans. De ses mémoires "accidentelless" au roman biographique d'une hors-la-loi irlandaise, elle laisse derrière elle une oeuvre riche et reconnue. Véritable phénomène, comme le monde littéraire en produit parfois, elle vivait l'écriture comme une nécessité, une pulsion de vie qui l'a ramenée des "mondes souterrains" pour capturer des instants éternels.
En 1890, quand May Duignan débarque aux Etats-Unis en provenance de son Irlande natale, elle n’a pour tout bagage que son intrépidité, sa frimousse ravageuse et une bourse contenant les économies volées à ses parents. C’est le début d’une longue vie de crimes et d’aventures. Du Nebraska à New York, de Londres à Paris, celle que l’on appelle désormais Chicago May sera tour à tour prostituée, arnaqueuse, danseuse de revue et braqueuse de banque. Elle connaîtra la fortune et la déchéance, les palaces et la prison, mais jamais elle n’abdiquera face aux événements. Fascinée par ce destin hors du commun, Nuala O’Faolain témoigne de sa quête pour comprendre et raconter cette femme et son temps.
« L'histoire de Chicago May est un document passionant sur l'Irlande sous-développée d'il y a cent ans, prise entre le marteau colonial anglais et l'enclume intégriste catholique, et sur l'Amérique de tous les possibles, proche de l'anarchie, où le crime est une activité presque aussi banale que l'équarissage de bestiaux. » Philippe Chevilley, Les Echos